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2 avril 2013 2 02 /04 /avril /2013 11:30

Les Amants passagers : photo Carlos Areces, Cecilia Roth, Javier Cámara, Lola Dueñas, Raúl Arévalo

 

Des personnages hauts en couleurs pensent vivre leurs dernières heures à bord d’un avion à destination de Mexico. 
Une panne technique (une sorte de négligence justifiée, même si cela semble contradictoire ; mais, après tout, les actes humains le sont) met en danger la vie des personnes qui voyagent sur le vol 2549 de la compagnie Península. Les pilotes s'efforcent de trouver une solution avec le personnel de la tour de contrôle. Le chef de la cabine et les stewards sont des personnages atypiques et baroques, qui, face au danger, tentent d'oublier leur propre désarroi et se donnent corps et âme pour que le voyage soit le plus agréable possible aux passagers, en attendant que la solution au problème soit trouvée. La vie dans les nuages est aussi compliquée que sur terre, pour les mêmes raisons, qui se résument à deux mots : "sexe" et "mort"...

 

Le nouveau Almodovar est toujours attendu, ici le réalisateur s'amuse mais opère en mode mineur, avec ce huis-clos- film choral mettant en scène différents personnages un peu barrés qui ont des secrets et un espoir de vie meilleure à réaliser, tous se retrouvant à bord d'un avion qu'une étrange panne technique menace, tous vivant dans l'urgence et tentant d'effacer leur angoisse de la mort, grâce aux drogues et au sexe (très gay), le tout sans complexes et sous la forme d'une comédie quelque peu débridée, souvent loufoque, très trash, un peu surréaliste et souvent kitsch.

Mais, à l'image de cet avion qui semble stagner, la comédie tourne en rond et oublie de faire décoller le scénario, et même les quelques scènes extérieures qui tentent de faire sortir le pitch du huis-clos tombent à plat, malgré de belles idées visuelles (comme le coup du portable dans le panier à vélo de l'ex) et surtout la beauté éblouissante et lumineuse de Blanca Suarez.

Une farce parfois très réjouissante, légère et colorée, qui nous réserve de bons morceaux comme l'épatante  chorégraphie entrainante des stewards, mais qui reste un peu décevante par son manque de puissance, son manque de folie, et surtout son manque de rythme, bref un Almodovar sympa certes mais en demi-teinte.

 

BIENMA NOTE: 12/20

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