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11 février 2013 1 11 /02 /février /2013 09:36

Arrêtez-moi : photo Miou-Miou, Sophie Marceau

 

Un soir, une femme se rend dans un commissariat pour confesser le meurtre de son mari violent, commis il y a plusieurs années. Seulement plus la policière de permanence interroge cette femme, plus elle connait sa vie, moins elle a envie de l’arrêter. Pourquoi cette femme que personne ne soupçonnait veut-elle absolument être reconnue coupable ? Pourquoi cette policière ne veut-elle absolument pas l’arrêter ? L’une des deux gagnera. Mais que veut dire gagner dans ce genre de circonstances ?

 

Après le percutant  "La journée de la jupe", huis-clos tendu, habité par le jeu vibrant de l'excellente Isabelle Adjani  Jean-Paul Lilienfeld revient avec ce nouveau huis-clos, adapté d'un roman de Jean Teulé,  avec en toile de fonds le douloureux et sensible sujet des femmes battues.

Sophie Marceau face à Miou-Miou, le face à face aurait pu être détonnant, à l'arrivée çà tombe à plat, la faute à un scénario peu rythmé et surtout à une mise en scène peu inspirée, qui ne met pas en valeur ces deux actrices.

On hésite sans cesse entre esthétisme à outrance (caméra subjective) et touches d'humour noir, bienvenues certes mais souvent aussi assez pauvres,  pas assez relevées, on aurait bien vu Bertrand Blier réaliser le tout, ici le mélange ne prend pas et empêche toute adhésion au récit,Je ne suis jamais rentré dans le film, on s'ennuie vite, de plus, côté interprétation, Sophie Marceau, même si elle se défend bien,  n'est pas vraiment crédible dans le rôle, jusquà en faire trop, trop "lisse" sans doute, manquant d'épaisseur dramatique, on aurait plutôt vu une Adjani ou une Bonnaire, avec leurs fêlures, leur intensité.

Sophie Marceau est une belle actrice, certes,  mais n'a pas assez de folie et de vibrations dans son jeu, alors que la trop rare Miou-Miou, elle,  apporte une folie, une subtilité à son personnage, sauvant le film par ses interventions, mais avec l'impression parfois qu'elle joue seule.Dommage alors que leur face-à-face tourne souvent à vide, que cette confrontation manque de sel,  les flashs-backs sur le passé de la coupable-victime se révélant peu marquants. 

Bref, un film assez maladroit, souvent caricatural et lourd, ce qui enlève souvent toute émotion, et où la tension psychologique est pauvrement illustrée.Dommage car on aurait aimé une meilleure signature, soit le huis-clos classique (comme le génial "Garde à vue" de Miller), soit le huis-clos surréaliste à la Blier, ici, malgré la volonté d'apporter un ton original à la construction du film, le réalisateur passe à côté de son sujet et en ôte toute intensité

Décevant.

 

 

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BOFMA NOTE: 9/20


 

 

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