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30 avril 2013 2 30 /04 /avril /2013 15:42

L'Ecume des jours : Photo Audrey Tautou, Romain DurisL’histoire surréelle et poétique d’un jeune homme idéaliste et inventif, Colin, qui rencontre Chloé, une jeune femme semblant être l’incarnation d’un blues de Duke Ellington. Leur mariage idyllique tourne à l’amertume quand Chloé tombe malade d’un nénuphar qui grandit dans son poumon. Pour payer ses soins, dans un Paris fantasmatique, Colin doit travailler dans des conditions de plus en plus absurdes, pendant qu’autour d’eux leur appartement se dégrade et que leur groupe d’amis, dont le talentueux Nicolas, et Chick, fanatique du philosophe Jean-Sol Partre, se délite.

 

Adapter le roman éponyme de Boris Vian sur grand écran pouvait sembler ardu, Jeunet y avait pensé (sans doute celà lui aurait mieux convenu), c'est finalement le talentueux Michel Gondry qui s'y est courageusement confronté.

Le réalisateur y apporte son sens de l'inventivité, son amour du bricolage poétique, sa loufoquerie et sa science du rêve, traitée ici avec mélancolie et une tristesse insondable surtout dans la deuxième partie, de plus en plus sombre et crépusculaire,  et par ailleurs moins réussie.

A l'image du pianocktail, la première partie fourmille de gadgets et de créativité formelle, développant avec un plaisir communicatif un imaginaire teinté de folie surréaliste et mêlé à une réalité où les personnages semblent flotter, en suspension, comme dans un rêve, pourtant l'ensemble déçoit par son manque d'émotion et sa narration plus visuelle que profondément humaine, ce qui finit par lasser, malgré le fait que le réalisateur ait la bonne idée de ne pas surcharger son film d'effets spéciaux numériques mais plutôt mécaniques , y apportant plus de poésie de par son côté bric à brac, ce qui est à la fois une qualité pour son côté amateur sympa mais aussi un défaut pour certaines scènes où çà ne fonctionne pas du tout.

Dommage alors que la forme noie constamment le fonds, le déluge d'effets visuels emportant toute émotion et tout le récit humain, un film malade donc qui nous envoie des éclats de beauté et d'originalité mais qui pêche aussi par ses personnages mal exploités, personnages auxquels on ne s'attache jamais, pour lesquels on n'arrive pas à éprouver de l'empathie, et que les acteurs pourtant talentueux n'arrivent pas à faire exister sufisamment, comme si l'image les supplantait.Dommage car Audrey Tautou et Romain Duris ont ce côté poétique et lunaire en eux.

Malgré ses louables intentions, sa loufoquerie poétique et son sens de la création, son humour absurde,  Gondry nous offre un Ovni cinématographique assez déroutant et ne convaint pas vraiment avec son adaptation qui ne manque pas de beauté parfois mais qui manque cruellement de grâce pour faire fonctionner son sens de la poésie, mais sans doute était-ce mission impossible!

 

BOFMA NOTE: 11/20

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26 avril 2013 5 26 /04 /avril /2013 13:44

 

Les Gamins : Photo

 

Tout juste fiancé, Thomas rencontre son futur beau-père Gilbert, marié depuis 30 ans à Suzanne. Gilbert, désabusé, est convaincu d’être passé à côté de sa vie à cause de son couple. Il dissuade Thomas d’épouser sa fille Lola et le pousse à tout plaquer à ses côtés. Ils se lancent alors dans une nouvelle vie de gamins pleine de péripéties, persuadés que la liberté est ailleurs. 
Mais à quel prix retrouve t-on ses rêves d’ado ?...

 

Une bande-annonce drôle et prometteuse, trop peut-être, on avait peur d'y avoir tout vu et à l'arrivée on découvre une des plus drôles et plus réussies comédies françaises de l'année!

Max Boublil (bien meilleur que dans le Thompson, dans un personnage qui lui ressemble) , ici co-scénariste, forme avec Alain Chabat (et son humour d'ex-nul qu'on prend plaisir à retrouver, ici inénarrable en quinquagénaire en pleine crise d'identité et qui veut retomber en adolescence, un vrai régal!)) un duo complice, sympa et déchainé, en grands gamins immatures, ils sont carrément irrésistibles!  l'un apporte son humour juvénile et lunaire, l'autre sa folie habituelle, son expérience, le tout au service d'un pitch amusant et souvent délirant, très décomplexé, servi par des dialogues extras, vifs et amusants, avec un ton et un esprit régressifs qui nous emballent et nous font adhérer à cette comédie de moeurs, souvent grasse mais qui porte, bien rythmée et surtout efficace, pleine de fraicheur, avec des seconds rôles sympas (Sandrine Kiberlain, Mélanie Bernier, Mélusine Mayance, plus une apparition très drôle d'un chanteur connu!!), une farce joliment enrobée d'une B.O. (en)chantée par une chorale d'enfants, et même si l'histoire n'a rien d'original, si la forme est classique, tout fonctionne et l'ensemble est une vraie pépite humoristique qui nous enchante et nous déride, pari réussi!Courez-y! en sortant on en redemanderait bien une nouvelle tranche!

 

TRESBIENMA NOTE: 14/20

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26 avril 2013 5 26 /04 /avril /2013 13:33

Les Profs : Photo Arnaud Ducret, Christian Clavier, Fred Tousch, Isabelle Nanty, Stéfi Celma

 

Avec ses 12% de réussite au bac, le lycée Jules Ferry est le pire lycée de France. Ayant déjà épuisé toutes les méthodes conventionnelles, l’Inspecteur d’Académie, au désespoir, s’en remet aux conseils de son Adjoint. Ce dernier lui propose de recruter une équipe de professeurs selon une nouvelle formule : aux pires élèves, les pires profs pour soigner le mal par le mal… C’est sa dernière chance de sauver l’établissement, à condition de dépasser le seuil des 50% de réussite au bac. L'inspecteur accepte, pour le meilleur... et pour le pire.

 

Adaptation de la Bd du même nom, Pef (ex-membre des Robin des bois) nous délivre ici une version cinéma qui ne marche pas. mis à part la présentation des personnages et quelques situations assez drôles, l'ensemble tourne à la caricature et à la grosse farce, sans que jamais l'esprit Bd ne ressorte.

Côté acteurs, Isabelle Nanty réussit à nous dérider, grâce àsa folie, Clavier passe et cachetonne , Kev Adams est bien sympa, mais tout ce beau monde nage dans le mauvais goût et la surenchère, le scénario enfile une succession de sketchs très inégaux, souvent vulgaires, tout celà marchera certainement auprès des 7-15 ans, pour les autres passez votre chemin et faites l'école buissonnière!

 

BOFMA NOTE: 8/20

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15 avril 2013 1 15 /04 /avril /2013 13:59

Des gens qui s'embrassent : photo Eric Elmosnino, Lou de LaâgeÇa tombe mal l’enterrement de la femme de Zef pendant que Roni marie sa fille ! Cet événement inattendu aggrave les conflits entre les deux frères que tout sépare déjà : métiers, femmes, austérité religieuse de l’un, joie de vivre de l’autre, tout, à part leur vieux père au cerveau en vadrouille et leurs deux filles qui s’adorent. Entre Londres, Paris, Saint-Tropez et New York, affrontements, malentendus, trahisons, vont exploser le paysage de la famille, mais grâce à ces disputes, à ces réconciliations chaotiques, vont naître une grande histoire d’amour… et peut-être deux.

 

Le nouveau film de Danièle Thompson est ce qu'on pourrait qualifier de comédie dramatique, la réalisatrice renouant avec le film choral qui a fait son succès.Mais là où elle marquait le coup et charmait, touchait même avec des films réussis comme "La bûche" ou autres "Fauteuil d'orchestre", alternant joyeusement ou dramatiquement les choses de la vie, après le déjà décevant "Le code a changé", ici la mayonnaise ne prend décidement plus.

Dès le début du pitch, avec ce quiproquo de l'enterrement inattendu qui chevauche le mariage de la fille, on ne marche pas à ce qui pourrait ressembler à un vaudeville familial, dans cette exploration d'une famille qui se cherche, famille dont les membres sont un peu pris aux pièges de leur religion et de leur appartenance sociale, on n'est pas pris par cette histoire, la faute à un manque de peps dans le scénario, à un manque de charme général, à un manque d'originalité et surtout à un problème de casting: le couple Monica Bellucci-Kad Merad ne fonctionne pas (surtout pour l'italienne dont le personnage ne sert à rien), Max Boublil, s'il s'en sort pas trop mal pour ses débuts, n'a pas la carrure ni le charisme du personnage et devrait s'en tenir aux vraies comédies, seuls l'excellent Eric Elmosnino et la jolie, charismatique et sensible Lou de Laâge (future grande qui vaut à elle seule le déplacement et qui sauve le film du désastre) sortent leur épingle du jeu et arrivent à imposer leurs personnages grâce à leur talent, plus Valérie Bonneton malheureusement pas assez exploitée.

Peu d'humour, sans vrai rythme scénaristique, peu de situations à sauver, souvent caricatural et clichés, quelques scènes ratées (comme la dispute des jeunes place de la concorde, trop théâtrale), et surtout des personnages mal dessinés et donc auxquels on s'attache rarement, grosse déception donc pour ce film qui parait bien daté et qu'on oubliera malheureusement très vite!

 

PASTOPMA NOTE: 10/20


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8 avril 2013 1 08 /04 /avril /2013 12:08

Les Croods : photoLes Croods : photo

 

Lorsque la caverne où ils vivent depuis toujours est détruite et leur univers familier réduit en miettes, les Croods se retrouvent obligés d’entreprendre leur premier grand voyage en famille. Entre conflits générationnels et bouleversements sismiques, ils vont découvrir un nouveau monde fascinant, rempli de créatures fantastiques, et un futur au-delà de tout ce qu’ils avaient imaginé. 
Les Croods prennent rapidement conscience que s’ils n’évoluent pas… ils appartiendront à l’Histoire.

 

Voilà un excellent film d'animation qui ravira petits (à partir de 5 ans) et grands, à la fois drôle et touchant, certes classique par son fonds mais très réussi dans sa forme.

On s'attache à cette famille préhistorique, à ses hommes des cavernes, à leur périple, leurs aventures difficiles mais joyeuses pour survivre aux différents cataclysmes qui secouent la terre, entre le père un peu peureux qui repousse le changement pour mieux assurer, le fils abruti, la fille, ado- rebelle qui veut s'échapper sans cesse de sa caverne et goûter à la liberté, la mémé qui refuse de mourir, au grand désespoir de son gendre, plus la rencontre avec le jeune et bel aventurier, qui va leur faire découvrir le feu, les chaussures et la direction à suivre,  la mise en scène est vive, alerte (à l'image de la course-poursuite ahurissante du début, cette chasse à l'oeuf détonnante!), colorée à souhait, sublimement magnifiée par la 3D, on en prend plein les yeux, les aventures sont pleines de rebondissements, c'est parfois délirant et on est même parfois ému! Tout le monde se trouvera avec bonheur dans cette attachante histoire de famille, un superbe divertissement plein de fraîcheur, au graphisme parfait, aux personnages pittoresques, avec de l'action, de l'humour, de la poésie même, à voir en famille!

Bref un must de l'animation!

 

TRESBIENMA NOTE: 15/20

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8 avril 2013 1 08 /04 /avril /2013 11:23

11.6 : photo François Cluzet

 

Toni Musulin est convoyeur de fonds depuis dix ans. Le 5 novembre 2009, à 10 heures du matin, il appuie doucement sur l’accélérateur de son fourgon blindé. À l’arrière de son véhicule, 11.6 millions d’euros…

 

A partir d'une histoire vraie, ce fait-divers insolite d'un convoyeur de fonds parti avec son chargement, le réalisateur Philippe Godeau dresse le portrait psychologique d'un homme, un taiseux qui cherche une certaine reconnaissance, à la fois sociale et financière, se considérant victime et écrasé, humilié, cet homme qui transporte tous les jours des millions d'euros sans pouvoir lui-même en profiter, qui roule en Ferrari alors qu'il ne peut pas se l'offrir, ce qu'il convoie, il le convoite, et sur un coup de sang il va minitutieusement préparer son plan, trouvant enfin l'occasion de dénoncer ainsi l'exploitation des plus faibles (avec le coup de la cachette secrète et de la pièce!), de l'afficher au grand jour par son coup d'éclat, mais on en saura pas plus sur les véritables intentions de cet homme assez secret, énigmatique, ici ce qui séduit c'est la mise en scène humaine de l'évènement, mise en scène sobre, sans rythme particulier  mais efficace, brute, tentant de savoir comment il a pu en arriver là, par son rapport avec les autres, ses proches, sa compagne, son équipier professionnel, créant une véritable tension, un véritable suspense alors que l'issue est connue et que l'on s'interroge toujours sur la somme qui s'est volatilisée, alors que finalement l'énigme à la fois humaine et matérialiste de cet homme ne serait sans doute jamais résolue totalement.

Thriller social, enveloppé d'un mystère humain, le film doit beaucoup à l'intensité de François Cluzet, idéal pour ce rôle de personnage complexe, solitaire, froid, aussi manipulateur avec son entourage , on pense à son personnage de "A l'origine" où il composait aussi un homme qui cherchait la reconnaissance, sorte de Robin des Bois des temps modernes, l'acteur prouve encore son talent, ici dans une composition sobre mais captivante, encore un grand rôle pour cet immense acteur, il nous fait s'intéresser à son personnage, pas spécialement attachant ni sympathique, nous fait s'interroger, et à ses côtés deux vraies "gueules" du cinéma français, les excellents Corinne Masiero (en compagne désemparée)  et Bouli Lanners (en équipier un peu border-line qui vit avec une souris, drôle et touchant)  assurent de vrais et bons seconds rôles grâce à leur sincérité de jeu.

Malgré la platitude apparente du scénario, on sort avec l'impression d'avoir partagé avec un certain vertige l'histoire énigmatique de cet homme, grâce à une envoûtante construction et un interprète une nouvelle fois magistral de présence et d'intensité.

 

TRESBIENMA NOTE: 15/20


 

 

 

 


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2 avril 2013 2 02 /04 /avril /2013 11:30

Les Amants passagers : photo Carlos Areces, Cecilia Roth, Javier Cámara, Lola Dueñas, Raúl Arévalo

 

Des personnages hauts en couleurs pensent vivre leurs dernières heures à bord d’un avion à destination de Mexico. 
Une panne technique (une sorte de négligence justifiée, même si cela semble contradictoire ; mais, après tout, les actes humains le sont) met en danger la vie des personnes qui voyagent sur le vol 2549 de la compagnie Península. Les pilotes s'efforcent de trouver une solution avec le personnel de la tour de contrôle. Le chef de la cabine et les stewards sont des personnages atypiques et baroques, qui, face au danger, tentent d'oublier leur propre désarroi et se donnent corps et âme pour que le voyage soit le plus agréable possible aux passagers, en attendant que la solution au problème soit trouvée. La vie dans les nuages est aussi compliquée que sur terre, pour les mêmes raisons, qui se résument à deux mots : "sexe" et "mort"...

 

Le nouveau Almodovar est toujours attendu, ici le réalisateur s'amuse mais opère en mode mineur, avec ce huis-clos- film choral mettant en scène différents personnages un peu barrés qui ont des secrets et un espoir de vie meilleure à réaliser, tous se retrouvant à bord d'un avion qu'une étrange panne technique menace, tous vivant dans l'urgence et tentant d'effacer leur angoisse de la mort, grâce aux drogues et au sexe (très gay), le tout sans complexes et sous la forme d'une comédie quelque peu débridée, souvent loufoque, très trash, un peu surréaliste et souvent kitsch.

Mais, à l'image de cet avion qui semble stagner, la comédie tourne en rond et oublie de faire décoller le scénario, et même les quelques scènes extérieures qui tentent de faire sortir le pitch du huis-clos tombent à plat, malgré de belles idées visuelles (comme le coup du portable dans le panier à vélo de l'ex) et surtout la beauté éblouissante et lumineuse de Blanca Suarez.

Une farce parfois très réjouissante, légère et colorée, qui nous réserve de bons morceaux comme l'épatante  chorégraphie entrainante des stewards, mais qui reste un peu décevante par son manque de puissance, son manque de folie, et surtout son manque de rythme, bref un Almodovar sympa certes mais en demi-teinte.

 

BIENMA NOTE: 12/20

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26 mars 2013 2 26 /03 /mars /2013 08:11

2672-3d-coeur-sourire

 

The Place Beyond the Pines : photo Eva Mendes, Ryan Gosling

 

Cascadeur à moto, Luke est réputé pour son spectaculaire numéro du «globe de la mort». Quand son spectacle itinérant revient à Schenectady, dans l’État de New York, il découvre que Romina, avec qui il avait eu une aventure, vient de donner naissance à son fils… Pour subvenir aux besoins de ceux qui sont désormais sa famille, Luke quitte le spectacle et commet une série de braquages. Chaque fois, ses talents de pilote hors pair lui permettent de s’échapper. Mais Luke va bientôt croiser la route d’un policier ambitieux, Avery Cross, décidé à s’élever rapidement dans sa hiérarchie gangrenée par la corruption. Quinze ans plus tard, le fils de Luke et celui d’Avery se retrouvent face à face, hantés par un passé mystérieux dont ils sont loin de tout savoir…

 

 

Après le Django de Tarantino voici le deuxième vrai coup de coeur de l'année, véritable coup de poing aussi, une tragédie réaliste, style tragédie antique en trois actes, au souffle épique certes,  mais qui échappe heureusement à un lyrisme trop voyant ou à un mélodrame trop attendu, et qui en demeure pas moins humaine et poignante,  mêlée à un thriller émotionnel,  3 parties qui se rejoignent et se complètent, à travers le destin de leurs personnages, réunis par la fatalité et un évènement dramatique qui va bouleverser leurs vies et celles de leurs descendants, un scénario simple, étonamment fluide, très classique même,  mais magnifié par une mise en scène sublime, lumineuse et sombre en même temps, une mise en scène qui prend son temps pour nous envoûter, grâce à une vibrante atmosphère teintée de mélancolie et une exploration sublime des visages (qui souffent, qui pleurent, qui doutent) et des corps (comme le personnage de Ryan Gosling filmé de dos au début du film), personnages dessinés avec une intense et fascinante profondeur, mise en scène  aussi efficace et puissante, haletante dans ses scènes d'action ou de poursuite.

Ici, malgré son apparente lenteur, le réalisateur réussit à nous envelopper avec ses images splendides, extérieurs en décors réels,  qui sont habillées d'une bande-son envoûtante, apportant un rythme qui reste le même pendant tout le film et auquel on s'accroche avec passion.

Et puis il y a la présence époustouflante des acteurs, tous envoûtants, habités par leur rôle: Ryan Gosling, qui habille toute la première partie, mais dont l'ombre du personnage planera sur tout le reste du film, est à nouveau d'une intense mais belle sobriété, un charisme électrique et magnétique, en bad boy à la gueule d'ange, apparemment froid mais qui révèle une vraie âme et une vraie fragilité, désirant refaire sa vie avec sa paternité découverte,  bouleversant aussi comme dans la scène de l'église où il fond en larmes, Bradley Cooper lui est celui qui étonne le plus, trouvant ici un premier vrai rôle dramatique, en flic incorruptible rongé par le remords, complexe et doutant sans cesse, torturé, l'acteur est  touchant et lui aussi bouleversant comme dans la scène de la forêt, Eva Mendes est magnifique en femme à la fois forte et fragile, déchirée, plus Ray Liotta et son regard incroyable, en flic corrompu, ou le moins connu Ben Mendelsohn, en complice un peu étrange, sans oublier, dans le rôle du fils 15 ans plus tard,  le déjà remarqué Dane DeHaan (Chonicle, Des hommes sans loi...), jeune comédien assurément surdoué et magnétique, à nouveau dans un personnage d'ado perturbé et fragile qu'il incarne avec fièvre et douleur.

A travers les thèmes de la filiation, de la transmission familiale et du difficile héritage paternel, de la culpabilité, de la conséquence de ses comportements, du sens de l'honneur, de vengeance et de pardon, on pense au cinéma de James Gray, mais surtout on s'aperçoit qu'on est devant un fabuleux cinéaste, Derek Cianfrance.

Un drame bouleversant et intense hanté par un désespoir mélancolique et habillé d'une élégante beauté formelle, un film sur les destins croisés de pères et de leurs fils, sombre et assez désespéré mais qui laisse entrevoir une lueur d'espoir vers la fin avec avec cette ouverture sur l'horizon et la liberté,  une tragédie humaine magnifiée par un sens du romanesque qui vous prend les tripes et vous fascine.Déchirant et sublime.

 

2672-3d-coeur-sourireMA NOTE: 16/20


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25 mars 2013 1 25 /03 /mars /2013 09:15

Le Monde fantastique d'Oz : photo James Franco

 

Lorsque Oscar Diggs, un petit magicien de cirque sans envergure à la moralité douteuse, est emporté à bord de sa montgolfière depuis le Kansas poussiéreux jusqu’à l’extravagant Pays d’Oz, il y voit la chance de sa vie. Tout semble tellement possible dans cet endroit stupéfiant composé de paysages luxuriants, de peuples étonnants et de créatures singulières ! Même la fortune et la gloire ! Celles-ci semblent d’autant plus simples à acquérir qu’il peut facilement se faire passer pour le grand magicien dont tout le monde espère la venue. Seules trois sorcières, Théodora, Evanora et Glinda semblent réellement douter de ses compétences…
Grâce à ses talents d’illusionniste, à son ingéniosité et à une touche de sorcellerie, Oscar va très vite se retrouver impliqué malgré lui dans les problèmes qu’affrontent Oz et ses habitants. Qui sait désormais si un destin hors du commun ne l’attend pas au bout de la route ?

 

Prequel du "Magicien d'Oz" des années 30, auquel il rend hommage,  voici une fantaisie visuelle réussie qui ravira tous les publics.

Passons sur un scénario assez pauvre en originalité, assez manichéen, ici c'est la forme qui nous emballe et qui nous ravit.Avec la musique de Danny Elfman, l'incursion dans un pays merveilleux,  on pense à l'univers de Tim Burton et à sa reviste d'"Alice au pays des merveilles", mais ici Sam Raimi apporte une vraie patte et réussit là où Burton avait quelque peu déçu en adaptant trop scolairement Alice.

La première partie,  en un noir et blanc superbe,  rend hommage au cinéma d'antan, puis l'écran s'élargit et nous fait pénétrer avec ravissement dans ce monde féériquement coloré du pays d'Oz, et on en prend plein les yeux mais sans que çà soit surchargé ou mièvre, ici Sam Raimi réussit à apporter beaucoup de poésie et de jolie candeur à ses personnages et à ses décors, à l'image de cette bouleversante séquence où Oz pénètre dans le pays de porcelaine qui a été saccagé par la méchante sorcière, avec cette scène où il recolle cette poupée,  mi-poupée mi-enfant très réussie côté animation,  belle et fluide, dégageant charme et poésie, apportant beaucoup de tendresse et d'émotion, l'humour étant aussi présent comme avec le personnage du singe Finley, lui aussi adorable, ces personnages en images de synthèse étant sublimement intégrés aux personnages réels: James Franco est génial et s'amuse beaucoup avec son personnage, cabotinant avec talent, il y apporte son charisme étonnant, son charme naturel, avec une belle force de sympathie communicative, souvent savoureux l'acteur s'impose à nouveau,  et les trois femmes, sorcières gentilles ou méchantes, qui sont incarnées par les belles Mila Kunis, Michelle Williams et Rachel Weisz, apportent un beau glamour au pitch.

Une fantaisie enchantée qui nous envahit par sa belle candeur, sa naïveté enfantine jamais gnan-gnan,  son univers merveilleux souvent savoureux, un beau divertissement, à l'esthétisme efficace et jamais pompeux, un enchantement pour donner de la couleur et du bonheur à ce début de printemps, pour replonger avec ravissement dans la magie et l'imaginaire, en retrouvant l'espace de 2h notre âme d'enfant!

 

TRESBIENMA NOTE: 14/20

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18 mars 2013 1 18 /03 /mars /2013 16:00

20 ans d'écart : photo David Moreau (II), Pierre Niney, Virginie EfiraAlice Lantins a 38 ans. Elle est belle, ambitieuse et fait preuve d’une impeccable conscience professionnelle au point d’en oublier sa vie privée. Bref, elle a tout pour devenir la prochaine rédactrice en chef du magazine « Rebelle », tout sauf son image de femme coincée. Mais lorsque le jeune et charmant Balthazar, à peine 20 ans, va croiser le chemin d’Alice, le regard de ses collègues va inexplicablement changer. Réalisant qu'elle détient la clef de sa promotion, Alice va feindre la comédie d’une improbable idylle.

 

Il est de ces films sans prétention qui vous envoûtent par leur petite musique, qui vous charment par leur légéreté, en ce sens on doit avouer que "20 ans d'écart" nous séduit et s'impose comme une petite comédie romantique fort sympathique.

Sans surprise, souvent téléphonée, la romance doit beaucoup à la complicité, à la belle énergie et au glamour de ses deux beaux et exquis interprètes principaux: la belle Virginie Efira, pimpante et drôle, et l'excellent comédien, maintenant confrmé, Pierre Niney, au charisme incroyable, léger et aérien, d'une décontraction superbe, ici en jeune naïf un peu maladroit, rêveur, à nouveau l'acteur nous épate par l'aisance et cette facilité apparente à accrocher la lumière, une immense carrière lui est promise, c'est sûr!Les deux sont souvent irrésistibles!

C'est rythmé comme il faut, c'est drôle, pétillant, tendre aussi, une comédie sentimentale et fantaisiste pleine de fraîcheur, qui parle au coeur et qui fait mouche, et même s'il faut un peu passer sur le pitch de départ (Virginie Efira n'a que 13 ans de plus que son partenaire en vrai et à l'écran la différence supposée n'est pas évidente) on sort du film charmé et enchanté par ce mignon divertissement!

 

TRESBIENMA NOTE: 14/20

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