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12 janvier 2012 4 12 /01 /janvier /2012 11:13

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À 40 ans, Mélina est la voix la plus célèbre de France. Animatrice à la radio, la nuit à l’antenne elle résout les problèmes affectifs et sexuels des auditeurs avec impertinence, humour et sans tabou. Tout le monde connaît sa voix, mais personne ne connaît son visage.
Dans la vie, elle évite tout contact et vit comme une vieille fille dans les beaux quartiers. Partie à la recherche d’une mère qu’elle n’a jamais connue, elle découvre que celle-ci vit au sein d’une famille nombreuse, en banlieue. Elle décide de s'approcher d'elle, incognito....

 

Premier long-métrage du réalisateur Pierre Pinaud, vu en avant-première à l'UGC des Halles, en présence d'une grande partie de l'équipe du film, cette jolie histoire navigue entre drame et comédie, portrait d'une femme en mal plus qu'en recherche d'amour, qui masque sa solitude et sa peur d'affronter les autres en les écoutant, par le biais d'une émission de radio,  où elle intervient en confidente, alors que dans sa propre vie elle est à la recherche de son identité et de sa position en tant que femme, vieille fille refusant souvent tout contact extérieur.

Jusqu'au jour où, découvrant l'identité de sa mère qui l'a abandonnée, rencontrant peu à peu aussi sa famille, elle tente de s'apprivoiser au regard et au contact des autres.

Si le film n'évite pas les raccourcis et une certaine facilité parfois,  il a le grand atout de délivrer à petites doses beaucoup de pudeur et de tendresse, cassant parfois aussi la gravité annoncée du propos par un humour souvent loufoque ou cruel et réactif, comme dans la scène de l'hopital où elle ordonne à sa mère, encore affaiblie, de lui dire qu'elle l'aime, dans un déchainement de violence qui surprend finalement et apporte un coté jouissif bienvenu, évitant aussi tout effet mélo en le désamorcant, à l'image de cette magnifique fin, confession d'une auditrice avec juste en gros plan le visage de l'actrice, bouleversant sans en etre larmoyant, juste tout en intimité et en délicatesse!

Karin Viard, belle et lumineuse,  porte tout le film sur ses solides épaules d'immense comédienne, de plus elle est filmée amoureusement par le cinéaste, comme une blonde hitchcockienne (son magnifique chignon fait penser à Kim Novak), la comédienne irradie et nous éblouit de son talent, avec émotion, avec gravité, avec sincérité.

Elle apporte beaucoup de sensibilté à ce role sur mesure de femme perdue, assumant son statut de grande comédienne populaire, sincère, touchante et humaine jusqu'au bout des... gants qu'elle ne quitte jamais.Certainement la plus grande dans le cinéma français actuel et les César ne l'oublieront sans doute pas  encore cette année pour Polisse.

Saluons aussi à ses cotés un Nicolas Duvauchelle toujours mieux de film en film, ici en amoureux impossible et improbable,  et la regrettée Nadia Barentin (décédée peu après le tournage) en mère de banlieue au caractère bien trempé, aussi très émouvante.

Un beau petit film, comédie de moeurs qui malgré ses défauts et son coté un peu lisse est finalement prometteuse pour ce nouveau metteur en scène, l'occasion surtout de passer 1h30 en compagnie d' une actrice majuscule du cinéma français.

 

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TRESBIENMA NOTE: 14/20



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8 janvier 2012 7 08 /01 /janvier /2012 20:40

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Paris. Simon Weiss, commandant à la Brigade Mondaine, entreprend, comme chaque soir, sa tournée des établissements de nuit. Son métier. Une nuit, mais pas comme les autres… Très vite Weiss comprend qu’on veut le piéger. Pris en tenaille entre la police des polices et les voyous, Weiss va se défendre, affronter flics, hommes d’affaires et malfrats...

 

Voilà un polar noir à la belle atmosphère: Paris la nuit, rues désertes, pavés humides, un flic de la mondaine faisant la tournée des boites, avec le coté glauque et malsain de cette faune nocturne et branchée, avec magouilles et trahison, la lente agonie professionnelle d'un flic ripoux qui a l'IGS sur le dos, dès les premières images on est immergé dans cette ambiance poisseuse de ce monde de la nuit peu fréquentable et que restitue bien une réalisation tout en esthétisme, le tout est certes bien filmé, bien léché, mais l'ensemble manque cruellement de rythme et de tension, faute à un scénario sans véritable intrigue, aux scènes souvent répétitives, aussi à l'intensité de la réalisation ne répond malheureusement que rarement l'intensité d'une intrigue quelque peu platounette, heureusement,  pour atténuer ce manque d'intéret de l'histoire proprement dite et de son évolution,  pour ce qui est de l'interprétation on est au top, avec en haut de l'affiche le ténébreux et impeccable Roschdy Zem, qui est très crédible en incarnant ce personnage de flic, froid et sombre, style samourai de Melville, las, sentant la sentence venir, mais imperturbable, le comédien apporte tout son charisme et son physique fait le reste,  quand à Sara Forestier (après l'avoir connue tout en exubérance et magnifique dans "Le nom des gens") elle est ici tout aussi parfaite mais, de par son personnage effacé, tout en mode sobriété et discrétion,  dans le role de la "chauffeuse" du flic, on en saura un peu plus à la fin, fin pour le coup surprenante et je dois dire inattendue, ce qui nous relève, un peu tard, l'intrigue, en apportant enfin un rebondissement à ce thriller d'atmosphère qui prend soin de ses personnages, en dessinant de vraies gueules de cinéma et en délivrant aussi de belles scènes comme celle-ci,  un peu surréaliste et poétique,  où des musiciens improvisent au petit matin un air de violon sur le trottoir d'un bar, face à des éboueurs et aux flics qui viennent d'achever leur nuit.

Un film noir aux beaux contours, à la forme réussie,  mais au fonds pas assez exploité, sans doute trop épuré,  on reste sur une impression mitigée, c'est finalement une réalisation un peu décevante dans son résultat malgré ses grandes qualités cinématographiques.

 

BIEN.gifMA NOTE: 12/20

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8 janvier 2012 7 08 /01 /janvier /2012 20:14

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Yann et Nadia, amoureux, se lancent dans un projet de restaurant au bord d'un lac. Leur rêve d'entrepreneur se brise rapidement. Nadia, contrainte d'accepter un travail à l'étranger, confie provisoirement son fils à Yann. Elle disparaît...

 

Vu en avant-première à l'UGC Ciné Cité les Halles, en présence du réalisateur Cédric Kahn et des ses interprètes, voici un thriller social, apre, sans concessions, sans fioritures, ancré dans la réalité actuelle.

Ce film fait écho par sa forme naturaliste au cinéma de Maurice Pialat, avec la meme force par l'aspect cinéma-vérité qui ne fait qu'accentuer l'impact émotionnel et bouleversant de cette histoire humaine.

Engrenage et spirale du surendettement, exploitation de la candeur et de la naiveté de gens qui n'espèrent qu'à toucher du bout des doigts le reve légitime d'une vie meilleure, le réalisateur apporte beaucoup de justesse, refusant à la fois la joliesse et le misérabilisme, se tenant à exposer, parfois crument, la réalité sociale, tout en sincérité,  à l'image de l'interprétation épatante d'un Guillaume Canet qui trouve -enfin- un vrai bon role! il est magnifique de charisme, à la fois fragile et fort, pret à aller jusqu'au bout de son combat, contre lui-meme et contre tous les profiteurs et exploitants de l'humanité. A ses cotés, moins présente, la belle Leila Bekhti rayonne de chaleur humaine et le jeune garçon, qui joue son fils,  dégage beaucoup de spontanéité et de naturel.

Malgré quelques légères maladresses scénaristiques, à l'image d'une histoire d'amour trop vite amenée et donc difficile à crédibiliser, l'histoire avance et nous capte, nous happe, avec certes un sujet grave et douloureux, mais tout en délivrant de vraies plages de tendresse et d'émotion justes et touchantes, le tout au service d'une mise en scène simple mais solide,  portée par une interprétation sensible,  dominée par un excellent Guillaume Canet.

 

2012-01-04 DANIEL CRAIG-LEILA BEKHTI-GUILLAUME CAN-copie-1

 

2012-01-04 DANIEL CRAIG-LEILA BEKHTI-GUILLAUME CANET-030120

 

         TRESBIENMA NOTE: 14/20

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8 janvier 2012 7 08 /01 /janvier /2012 18:40

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